LES NOUVEAUX ANTIPSYCHOTIQUES
Dr Zribi
Sofiane
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Les médecins se sont habitués depuis plusieurs années à voir les
patients psychotiques schizophrènes ou autres qui représentent tout de même
dans notre pays prés de 80 000 personnes, dans une présentation typique :
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Regard hagard, démarche robotisée
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Tremblant et rigide
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Emoussés sur le plan affectif
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Ralentis sur le plan cognitif
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Complètement inefficaces sur les
lieux du travail et s’ils sont encore scolarisés, leurs résultats sont en
constante chute libre.
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Ils forment une bonne partie des
chômeurs, des marginaux et de ceux qui se font leur vie durant entretenir par
leurs familles.
Cet état de choses est dû principalement, malgré tous
les efforts qui sont entrepris et qui restent toujours insuffisants quel que
soit le pays, à deux raisons :
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LE TRAITEMENT NEUROLEPTIQUE
CLASSIQUE
v
LA NATURE MÊME DE LA MALADIE
SCHIZOPHRÉNIQUE
1- LE TRAITEMENT
NEUROLEPTIQUE CLASSIQUE
Le traitement neuroleptique, s’il a modifié depuis une
trentaine d’années de manière radicale le visage de la folie, reste lourd de
conséquences . Ses effets sur le système extrapyramidal sont directement à l’origine
de l’aspect robotisé des malades, de leurs hypertonie musculaire, de leur
akinésie et de leurs tremblements.
Ses effets sédatifs et
cognitifs aggravent le retrait social des patients, leur apathie et leurs
difficultés cognitives. En plus les neuroleptiques agissent mieux sur les
signes positifs de la maladie (hallucinations, délire) et peu ou pas sur les
signes négatifs (retrait social, troubles de la pensée, émoussement affectif,
difficultés de concentration etc.…).
En réalité, les
neuroleptiques classiques sélectionnent peu les récepteurs à la dopamine qu’ils
sont supposés bloquer et agissent sans discernement sur toutes les régions du
cerveau et sur tous les systèmes dopaminergique.
2- LA MALADIE
SCHIZOPHRÉNIQUE
Nous savons aujourd’hui que pour des raisons diverses,
il existe une altération de la transmission dopaminergique dans le système
limbique des schizophrènes, et que le traitement de cette maladie passe par la
normalisation de cette fonction. Par ailleurs ces récepteurs diffères dans
leurs nature et fonction et seuls ceux appartenant à un groupe dit D 2 sont
impliqués dans la maladie. Par ailleurs il apparaît évident aujourd’hui que
d’autres systèmes que ceux de la dopamine jouent un rôle dans la genèse de
la maladie. Développer des médicaments spécifiques des récepteurs D 2, qui
auraient une action limitée sur le système limbique et qui stimulerait ou
antagoniseraient d’autres récepteurs impliquée dans la genèse des
symptômes de la maladie, permettrait aux patients schizophrène de bénéficier
d’un traitement plus efficace, sans effets secondaires neurologiques et qui
pourrait améliorer d’une manière nette leur qualité de vie, de travail ou d’études.
La découverte de la
Clozapine, a fait naître de tels éspoirs dans les années 70 mais son
hématotoxicité a vite limité son usage aux schizophrénies dites
résistantes.
Le développement à la fin
des années 90 de molécules clozpine-like, dépourvu d’hématotoxicité a
redonné aux psychiatres l’espoir de pouvoir rendre à leurs patients
schizophrènes une qualité de vie et une insertion sociale proche de celle des
gens normaux.
3- L’OLANZPINE, chef de
file des Clozapine Like
Cette molécule originale,
désormais disponible en Tunisie possède l’un des profil les plus
intéressants :
1-
Elle n’est pas toxique
2-
Elle s’administre en une dose unique au cours de la journée
3-
Elle est plus efficace que l’Halopéridol neuroleptique classique de
référence
4-
Elle agit à la fois sur les signes négatifs et positifs de la maladie
5-
Elle ne s’accompagne pas de syndromes extra-pyramidaux (exceptionnels)
Ses inconvénients majeurs, restent une prise de poids
quasi-inéluctable et un prix de revient qui la met malheureusement hors de la
portée de la majorité des malades.
4- Les autres
neuroleptiques dit « atypiques »
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