SOCIÉTÉ TUNISIENNE D' INFORMATIQUE MÉDICALE SOCIÉTÉ MÉDICALE SAVANTE A BUT NON LUCRATIF FONDÉE EN 1996 L'INFORMATIQUE PAR LES MÉDECINS POUR LES MÉDECINS
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LE NOUVEAU
TRAITEMENT DE L'HEPATITE VIRALE C Conférence
internationale de consensus sur l'Hépatite C résumée par
K. Bellagha Jusqu'à
présent, le traitement de référence de l'hépatite
chronique C était l'interféron alpha, administré à la dose
de 3 millions d'unités, 3 fois par semaine pendant une durée
de 12 mois. Des
essais récents ont montré
des résultats nettement meilleurs
avec l'association
interféron alpha
et ribavirine. ·
Traitement
des patients naïfs (jamais traités) : Toutes les études contrôlées comparant
l'efficacité de l'interféron à celle de
l'association interféron-ribavirine
ont montré
une différence
significative en faveur de
l'association interféron-ribavirine. Deux études récentes, incluant chacune
plus de 800 patients, confirment ces résultats et montrent
que le taux
de réponse
est significativement plus
élevé avec l'association
par rapport à
l'interféron seul (38-43% pour 48 semaines
d'association et 31-35% pour
24 semaines d'association contre
13-19% avec l'interféron). Les résultats sont particulièrement bons
chez les malades ayant un
VHC de génotype 2 ou 3 avec
64-69% de réponse prolongée. Les résultats sont moins
bons chez les malades ayant un génotype 1 avec des taux de
réponse prolongée de 16% à
31% (A noter qu'en Tunisie le génotype 1 est le plus fréquemment retrouvé). Avec ces résultats, la
bithérapie peut désormais être considérée
comme le traitement de référence des malades atteints d'hépatite
chronique C. ·
Patients
rechuteurs :
après un
premier traitement par l'interféron. Une réponse complète prolongée a
été obtenue chez 49% des patients
traités par l'association
contre 5% chez
les patients retraités par
l'interféron seul (traitement
de 6 mois). Une amélioration
histologique hépatique
était significativement plus fréquente chez
les patients traités par l'association,
avec une diminution de la nécrose et de l'inflammation chez ces répondeurs. ·
Patients
non répondeurs :
Les résultats sont médiocres. Le nombre trop limité d'études ne permet pas
de conclusion définitive. Cependant, les résultats montrent des taux de réponse
prolongée faibles allant de 0% à 15%. ·
Effets
secondaires :
L'ensemble des études montre que
l'association interféron-ribavihne
est en général bien tolérée. En plus des effets secondaires propres à
l'interféron, se surajoutent ceux de la ribavirine
(anémie hémolytique. Des effets
secondaires sévères ont cependant été observés
: problèmes cardiovasculaires
(en particulier des infarctus du
myocarde chez des patients athéromateux) ; syndromes dépressifs. Il faut enfin
insister sur le caractère tératogène
et/ou embryocide observé chez l'animal.
Ce traitement
implique donc une
contraception efficace pendant toute la durée de l'administration et les 6
mois qui suivent, que le traitement soit administré à une femme ou à un
homme. Modalités
pratiques :
La dose utilisée est
habituellement de 1000 ou 1200
mg/jour en fonction du poids (<75 kg ou >75
kg), en 2
prises (matin
et soir). La durée
du traitement dépend du génotype et de la virémie (Chez les malades
infectés par un VHC de génotype 1, les données actuelles suggèrent qu'un
traitement de 6 mois est suffisant si le niveau de la virémie est bas (<2
millions de génomes/ml) et qu'un traitement de 12 mois est justifié si le
niveau de la virémie est élevé (>2millions de génomes/ml). |
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